Lettre de Dom Jean-Gabriel Gélineau, moine de Kergonan, en date du 21 janvier 2015 :
"Cher Alain,
"Et Jésus marcha sur le Gange : lire votre livre est un vrai délice. Je me suis beaucoup plu à vous suivre sur les traces d'Henri Le Saux. Alors que vous décrivez
votre propre itinéraire, la mention de Swamiji est chaque fois comme naturelle. Vous rendez sa présence tout à fait actuelle. C'est comme si son expérience pouvait être rejointe d'une certaine façon par celui qui fait
son pèlerinage sous l'impulsion de l'Esprit. Plusieurs fois, vous mentionnez la rencontre de personnes qui l'ont connu. C'est impressionnant. Avec le recul, vous trouvez votre narration un peu égocentrique; pourtant c'est ce qui en fait l'intérêt,
car c'est très vivant, et votre style est celui d'un écrivain de talent. Pour ma part, je trouve que vous avez eu beaucoup d'audace à décrire des événements que je n'aurais pas osé dire à votre place.
Mais tant mieux aussi, car c'est mieux plonger dans ce monde indien paradoxal, trivial et mystique à la fois.
Votre livre se termine par une belle montée à la source, avec la messe
sur le monde. Le Saux a ainsi relié l'eucharistie et l'incarnation à la révélation du Fils uni à son Père dans l'Esprit. J'aime bien votre exposé de l'advaita, et la façon dont vous expliquez qu'elle
ne fait pas obstacle au christianisme. La citation du Journal est éclairante. On peut se demander : pourquoi Sw. a-t-il tant souffert de ses deux "fois" dont il a vécu jusqu'à la découverte
du Graal ?
Je vous souhaite de continuer à nous donner de la bonne nourriture, pour la joie de vos lecteurs et auditeurs.
Bien fraternellement,
Jean Gabriel."