Située entre Orient et Occident, concentré de culture antique et chrétienne, la Crète
est aussi une terre de mythes. Stéphanie Gallet reçoit des amoureux de l'île.
La Crète, terre de spiritualité, concentré de culture antique et chrétienne, trait d'union entre Orient
et Occident. C'est là qu'aurait dû se tenir du 19 au 26 juin 2016, un "saint et grand concile" panorthodoxe. Préparé depuis plus de 50 ans, il devait être l'événement le plus important de l'histoire de
l'orthodoxie depuis le schisme de 1054. Le patriarcat russe a annoncé sa volonté de le reporter, appuyant par là les demandes des Églises serbe, bulgare,
géorgienne et antiochienne.
Mais la Crète en a vu d'autres: souvent envahie, occupée, elle est "une terre de résistance et de liberté", pour Alain Durel. Ce
passionné de culture grecque voit l'île comme "la racine-même de notre civilisation", lui qui y a vécu un véritable parcours initiatique dans un monastère situé entre ciel et mer. L'écrivain éprouve
un attachement particulier à cette "île au commencement du monde", d'après le titre de son ouvrage.
Evangélisée dès les premiers temps du christianisme, la Crète
est une terre qui "charrie des mythes", selon Murielle Szac. Cette éditrice les raconte dans sa collection d'ouvrages pour enfants "La mythologie grecque en cent épisodes". La Crète c'est donc aussi l'histoire de Thésée,
du minotaure et du labyrinthe. Histoire qui dit la grande douleur du minotaure "enfermé parce que monstrueux". Par définition le mythe est intemporel, fait pour être interprété à tout âge et à
toute époque. Alain Durel a d'ailleurs entendu des moines crétois parler de "figure christique" pour évoquer Thésée. "Il correspond à une vision byzantine du Christ comme d'un héros qui vient terrasser
le dragon et briser les verrous de l'enfer."