------------------------------------------------------------------------
Sur RCF avec Stéphanie Gallet (pour écouter l'émission, cliquer sur
le lien ci-dessous) :
https://rcf.fr/culture/philosophie/emission-speciale-les-francais-la-joie-et-nous
"Mon dernier moment de joie, c'est maintenant."
Pour Alain Durel, la joie c'est du présent. Lui qui consacre chaque
matin 30 minutes au silence, confie y trouver de la joie. Le philosophe distingue le plaisir, la joie, le bonheur et la béatitude. Pour lui, le plaisir est lié plutôt aux sens et aux émotions, il a un caractère passager lié
au temps.
A l'opposé, la béatitude a une connotations plus religieuse, elle renvoie à l'éternité et à l'au-delà. "Le bonheur c'est un bien-être
durable, un plaisir de l'âme", dit-il. Pour lui, le terme de joie dépasse la notion de plaisir et de bien-être, il n'est pas non plus la gaîté ou la bonne humeur. Si le plaisir est de l'ordre de l'avoir la joie est plutôt
de l'ordre de l'être. Etre en joie ne requiert pas nécessairement la possession.
"Il y a un côté subversif dans
la joie. Quand on cultive la tristesse, la frustration, chez les gens, on cultive le manque. Et si vous cultivez le manque, vous engagez à la consommation. On est dans un système où la tristesse fait partie même du processus de consommation."
Alan Durel